Fratto_X

(2012)

de Flavia Mastrella, Antonio Rezza

avec Antonio Rezza
et Ivan Bellavista

habitat: Flavia Mastrella
(jamais) écrit par Antonio Rezza
assistant à la creation: Massimo Camilli

dessin des lumières: Mattia Vigo

organisation: Stefania Saltarelli

machiniste: Andrea Zanarini

sartoria: Marcella Sepe
métaux: CISALL

production:
REZZAMASTRELLA
Fondazione TPE
TSI La Fabbrica dell’Attore Teatro Vascello

service presse: Chiara Crupi

communication web: Silvia Vecchini

L’histoire

Le télécommandé tourne en rond: la légèreté n’a pas lieu. La peau pendouillant, laferraille entre. Et vociférant. Il se retourne et part. De loin il hurle des mots chargés d’échos. Il se retourne et part. L’écho se tait. Un taxi perdu est une plainte ratée, désespoir en cercle avec autocritique hypocrite, victimisation de régime, modestie tyran et tyrannie de l’accoutumé. Tout ce qui se ressemble va au pouvoir. Et Rocco et Rita faisant l’un, non pas le vers de l’autre mais de l’un. En s’imitant soi-même, on apprend toujours. Mais qui se singe est la gangrène dans l’œil de celui qui écoute. Et pourrisse l’ambition. L’angoisse n’est pas un état d’âme mais une erreur de posture. Forme et folie ne voyagent jamais seule. Au-dessus des dunes d’un désert, des oiseaux migrateurs volent heureux sur les têtes de deux hommes sereins , légèrement troublés par l’arrogance du puissant du moment, être anthropomorphe avec les bras déformés par le compromis électoral. La culture est fragmentée par ceux qui aiment adapter. Et la voix de l’un fait parler l’autre qui anime sa bouche par la rumeur. Et se plaint des rares occasions de parler avec la voix qui le fait parler. Il se dispute avec la voix qui le tient en vie. Applaudir qui a bien peu à incliner.Raréfiée par la sainteté, Rita da Casciafait outrage à la provenance, on s’aime non pas par sentiment mais par résidence: nous sommes sous une ligne de partage qui tue, on meurt pour une simplification excessive. Le lutteur de sumo pense que déduire est un excès. Suaires confrontés à dessins animés rédempteurs. Guerriers revenant de rien et miroirs bourreaux suggérant des mots à qui se reflète.

Peut-on parler de celui qui te donne la voix?
Peut-on répondre avec la même voix de celui qui te pose la question?
Deux personnes parlent sur l’existence.
Une des deux, lorsque l’autre parle, a le temps de penser: il suspecte le piège mais n’en n’a pas la certitude.
La manipulation est à la base d’un style correct de vie. Pour l’énième fois, on change de forme à travers la violence expressive. Jamais, comme dans ce cas ou, pour mieux dire, encore comme dans ce cas, la haine envers la mystification du théâtre, du cinéma, de la littérature, est implacable. Le pouvoir réside dans la survie à celui qui meurt. Nous ne sommes pas prêts à régner. Il faudrait mourir juste un peu plus.

Antonio Rezza

L’habitat Fratto_X est un mouvement de suggestions photographiques.

Les images racontent la route qui glisse et l’impossibilité d’agir. Des traînées lumineuses se matérialisent avec la délicatesse inquiétante des fleurs vues de près.Comme 7-14-21-28, Fratto_X est aussi un idéogramme, il suit la fraîcheur légère et vibrante du traitet la couleur saturée de l’image en 3d. Une étendue de peau chaude créée des figures anthropomorphes, submergées par la chair et la sensualité, victimes disponibles à la persuasion de masse. L’inutilité embrasse et comprime les personnages qui donnent sur une interdiction X. La Chaise, objet mutant, de couleur azur, peau et rouille, est empruntée au théâtre de narration. Le Télécommandé génétiquement altéré et le Miracle de l’urbanisation sont des sculptures mobiles dépendantes. La carcasse du guerrier n’est reproposée comme une présence épiqueque dans la forme et le comportement.

Flavia Mastrella